samedi 24 mars 2012

17 mai 2008 - 1ère journée à Paris


Nous voilà enfin à Paris.  Ce fut très difficile de dormir sur l'avion car nous étions près des toilettes.  Nous avons pris le train RER puis le métro pour nous rendre à l'hôtel Place de la Bastille.  J'ai réussi à perdre 2 billets de RER car j'utilisais la mauvaise fente à la barrière. Cela m'a coûté 16.4 euros.  C'est cher pour prendre de l'expérience.

Après avoir déposé nos bagages à l'hôtel, nous partons explorer le quartier juif Le Marais.  Nous avons réussi à nous égarer dans toutes les petites rues et c'est un médecin en moto qui nous a remis sur le droit chemin.  Sur la jolie petite rue Des Rosiers nous avons réalisé qu'en ce samedi tous les juifs étaient en congé à cause du Sabah. Nous avons quand même trouvé une petite pâtisserie Yiddish pour apaiser notre faim. 

Nous avons bien ri de voir à quel point les parisiens aimaient collectionner les contraventions sur leur pare-brise.  De plus, ils se stationnent pare-choc à pare-choc.  Comment peuvent-ils bien sortir de là ? C’est un mystère.

Nous nous sommes arrêtés à Place des Voges pour nous reposer et puis une pluie torrentielle s'est déversée sur nous.  Nous sommes retournés à notre hôtel protégés par nos parapluies et sommes tombés dans un profond sommeil dans notre lit.  La fatigue avait eu raison de nous. 

En soirée, nous sommes allés nous promener à l'Ile St-Louis et c'est du pont St-Louis que nous avons regardé passer les bateaux-mouches et leurs passagers. 

Cette île est magnifique avec de belles demeures qui ne semblent pas avoir changé au cours des siècles.  Le point culminant fut la cathédrale Notre-Dame qui nous a coupé le souffle avec ses nombreuses gargouilles et ses fresques.  Pour terminer, Serge n'a pas manqué de s'arrêter chez le marchand de glace.  C'était délicieux.


18 mai 2008 - 2e journée à Paris


Dès 8h30, nous prenons le métro à Place de la Bastille près de l'hôtel pour nous rendre à Place de la Concorde.  En sortant de la bouche de métro, nous goûtons à la condescendance d'un parisien à qui nous demandions des informations.  Cela ne nous a pas empêché de nous perdre.  On se croyait dans les Jardins des Tuileries et nous arpentions les Champs Élysées.  Une chance que notre parisien ne nous a pas vus, il en aurait eu long à dire.  Après avoir fait demi-tour, nous traversons les fameux Jardins ornés de rangées d'arbres taillés avec symétrie et de statues datant du 17e siècle. 

Nous traversons ensuite la Seine par le Pont du Carrousel pour nous rendre au Musée d'Orsay.  Serge n'avait pas vraiment le goût d'aller voir des peintures mais il se laisse convaincre.  Et le voilà en pamoison devant les tableaux des maîtres Renoir, Monet, Gaugin, Van Gogh et bien d'autres.

Après avoir mangé au Café sur les hauteurs du dernier étage du musée (très bon et prix abordable) nous modifions notre itinéraire de la journée et partons à pied pour l'Hôtel des Invalides.  Cet hôtel fut fondé par le Roi Louis XIV en 1670 à l'intention des soldats à la retraite.  Il a déjà accueilli jusqu'à 4000 soldats à la fois. L'ensemble des bâtiments est gigantesque et majestueux.  On y a visité l'église du dôme oû se trouve le tombeau de Napoléon. La sépulture de cet homme de petite taille qui a marqué l'histoire a été déposée dans 5  tombeaux superposés allant du fer blanc, du plomb à l'ébène. 

Nous avons passé beaucoup de temps au Musée de l'Armée et à celui des armes et armures anciennes.  J'essayais d'imaginer ces hommes et ces chevaux du 13e au 17e siècles empêtrés dans leurs armures de métal et de mailles de fer.  Fidèle à lui-même, Serge est entré dans toutes les boutiques de souvenirs et moi je l'attendais sur un banc à l'extérieur bien contente de reposer mes jambes et mon dos.

Nous repartons, toujours à pied, pour la Tour Eiffel en passant par la rue piétonnière Cler bordée de restaurants, de pâtisseries et de 2 chocolateries qui, au grand désespoir de Serge sont fermées en ce dimanche. 

Bien des parisiens et touristes se prélassent sur les Champs de Mars en admirant la Tour Eiffel.  Serge n'a pas voulu faire la queue pendant 45 minutes pour monter aux étages supérieures de la tour.  J'espère bien pouvoir le convaincre une autres journée.  Je compte sur vous pour m'aider en lui envoyant des messages sur ce blogue.

Bien fatigués d'avoir tant marché, nous prenons place avec soulagement à bord d'un bateau-mouche au Pont d'Ilena tout près de la Tour Eiffel.  Nous partons à la découverte des 2 rives de la Seine, de ses ponts, ses célèbres musées et demeures à l'architecture élégante. C'est tellement beau qu'on se promet de refaire le parcours dans le futur. 
Champs de Mars
Le temps s'est refroidi beaucoup et le vent s'est levé.  Nous revenons en métro et nous nous arrêtons dans Le Marais où nous allons enfin nous rassasier de fallafels et de baklavas dans le quartier juif.  La rue Les Rosiers a aussi de belles boutiques de vêtements que Mona aurait explorées avec plaisir.

19 mai 2008 - Musée du Louvre, St-Germain-des-Prés, Palais du Luxembourg, Cathédrale Notre-Dame


Ce matin nous prenons le métro à l'heure des travailleurs pour nous rendre au Musée du Louvre, donc c'est très achalandé. Les gens courent dans les escaliers roulants.  Nous arrivons à la Pyramide de verre à 9h15 et déjà on fait la queue. Nous suivons la foule d'un pas pressé pour aller voir les chefs-d’œuvre les plus célèbres, vous aurez devinez que je parle de la Venus de Milo et de la Joconde. C'est quand même émouvant de voir ces oeuvres en réel après les avoir admirées tant de fois en photos. 

Nous nous promenons ensuite dans les nombreuses galeries dont les peintures et les statues nous apprennent tellement sur l'histoire des différentes civilisations et sont un vrai délice pour les yeux. Je mentionne entre autres les antiquités égyptiennes, grecques, les œuvres françaises grand format, les peintures italiennes.  C'est un musée qu'il faudrait visiter à plusieurs reprises, section par section, afin de l'apprécier à son maximum. J'ai appris que le Louvre a été la demeure des rois et des empereurs avant d'être un musée.  Vous le saviez sans doute déjà.

Nous traversons ensuite la Seine et nous nous dirigeons vers St-Germain-des-Prés.  Mon estomac me dit que c'est l'heure du lunch et nous nous arrêtons à la Pâtisserie-Boulangerie Paul au coin de la rue de Seine et Buci.  Le paillasson provençal de Serge et mon carré feuilleté au poulet étaient délicieux mais Germaine la serveuse n'avait pas le sourire facile. Elle avait encore l'air plus bête quand je lui ai dit qu'on voulait emporter la tartelette au citron que nous avions commandé.  On l'a baptisée "Germaine-la-pas-fine".

Sur la rue de Seine, Serge marche le nez en l'air et il manque la petite rue St-Sulpice.  Il rebrousse chemin à contre-cœur mais il visite l'église St-Sulpice avec dévotion et fait même un don de 10 euros. 

Cette église a été construite en 1646 et a servi de paroisse aux paysans de la paroisse St-Germain-des-Prés.  Si vous vous souvenez bien, elle joue un rôle majeur dans le livre "Le Code Da Vinci".

Au bout de la rue de Garancière, nous arrivons au Palais du Luxembourg. Il fut construit entre 1615 et 1627 pour Marie de Médicis, la veuve du Roi Henri IV. C'est aujourd'hui le siège du Senat.  Les Jardins du Luxembourg font suite au Palais et sont un havre de paix et de beauté où les gens de la noblesse prenaient plaisir à se promener, tout comme nous d'ailleurs.

Pour nous rendre à l'Ile de la Cité, nous prenons l'autobus, ce qui fait dire à Serge "qu'il aura tout essayé à Paris". Nous allons visiter en premier lieu la Conciergerie qui a eu comme célèbre prisonnière, la Reine Marie-Antoinette, en plus de nombreux détenus sous la révolution française.   Nous visitons ce lieu avec émotion.  Nous avons aussi appris que la Concierge fut le palais des rois à l'époque médiévale, au temps où Paris se limitait à cette île.

A quelques pas de là, nous nous rendons visiter la Cathédrale Notre-Dame.  Malgré les nombreux visiteurs, assis devant la nef, les chants grégoriens que l'on entend nous incitent au recueillement.  Pour dire le vrai, j'attends un miracle: que mes jambes, mes pieds et mon dos ne me fassent plus mal et que je retrouve le corps de mes 20 ans..... Peut-être devrais-je allumer un lampion ?  Ce que je fis finalement.... Serge me murmure à l'oreille: "le miracle c'est que tu réussisses à l'allumer".


20 mai 2008 - Château de Versailles


Pour répondre à Yvan, les 10 euros que Serge a donnés à l'église St-Sulpice était par pure générosité. Selon lui, il ne fait jamais de péchés.

P.S. - Par vos messages, vous avez convaincu Serge de patienter et de monter dans la Tour Eiffel. Nous y retournerons à notre retour à Paris à la fin de notre voyage.

Nous quittons l'hôtel à 8h30 et prenons le métro et le RER (train de banlieue) pour nous rendre à Versailles. Nous sommes finalement en ligne pour entrer au Château à 10h15 et c'est un peu tard car les groupes sont déjà arrivés.  Nous aurions dû quitter une heure plus tôt, mais cette heure de sommeil en plus m'a permis de récupérer mon énergie et de soulager mes maux de la veille.  Serge tient à dire que lui il n'était pas fatigué et n'avait mal nulle part.

Équipés d'écouteurs et d'un audio-guide, nous partons à la découverte des grands appartements du Roi et de la Reine, de la Galerie des Glaces, de la chambre du Roi, de la chapelle, des appartements du Dauphin et des filles de Louis XV.  On ne peut que s'émerveiller devant tant de beauté et de raffinement.  Le talent des artisans de cette époque, n'étant pas limité par l'aspect monétaire, a permis la création d'oeuvres grandioses.

Nous nous rendons ensuite dans les jardins aux lignes symétriques qui couvrent maintenant 815 hectares mais qui en couvraient plus de 8000 avant la révolution.

Des bosquets, des bassins d'eau, des fontaines, des canaux et des milliers d'arbres s'ajoutent aux parterres et aux sentiers qui sillonnent les jardins. A la hauteur du Grand Canal, nous ne pouvons résister à l'envie d'une ballade en chaloupe.  Je suis devenue Marie-Antoinette et Serge mon chevalier servant qui ramait.

Sous un chaud soleil, la vie était belle mais les parcs sont immenses et pour en faire le tour complètement, la meilleure façon est en vélo.  Nous louons donc 2 vélos et partons faire le tour du Grand Canal et Petit Canal, puis après avoir stationné nos carrosses (Oups! nos vélos), nous allons visiter le domaine de Marie-Antoinette et le Grand Trianon.

Avant de nous transformer en citrouilles, nous reprenons le RER à 18h et revenons à Paris.  Quelle belle journée nous avons passé à la campagne dans un décor royal en compagnie de Louis XIV et de la famille royale.


21 mai 2008 - Monmartre


Pour notre dernier matin à Paris, nous délaissons le déjeuner de l'hôtel et partons sur la rue St-Antoine à la découverte d'une pâtisserie-boulangerie. Nous nous arrêtons devant la vitrine alléchante de Miss Manon. Nous suivons les bons conseils de mon amie Suzanne et commandons des croissants au chocolat et banane accompagnés d'un café crème. Finalement ça nous coûte moins cher qu'à l'hôtel et c'est meilleur.

Après avoir laissé nos bagages à la consigne de l'hôtel, nous partons en métro pour Montmartre. Comme l'heure de pointe est passée, nous pouvons avoir des sièges et relaxer.

Nous avons même droit à un joueur d'accordéon qui nous joue des airs de Paris.  A la sortie du métro, un escalier en colimaçon qui nous semble sans fin nous amène au niveau de Montmartre. Ce quartier nous rappelle le Vieux Québec avec ses rues étroites en pente et en pavé et ses nombreux escaliers.

Nous nous arrêtons à Place Emile-Godeau devant l'édifice Bateau-Lavoir. C'est à cet endroit que plusieurs peintres dont Picasso et Gagliani vécurent et eurent leurs ateliers.

Nous continuons notre montée par la petite rue Tholozé et découvrons au sommet 2 moulins à vent dont l'histoire remonte à 1621. Encore plusieurs escaliers et nous arrivons à Place du Terte: haut lieu des artistes peintres qui y vendent leurs toiles. Les touristes ont envahi les terrasses de café car c'est l'heure du lunch.

Tout près de là nous voyons poindre dans le ciel le dôme blanc du Sacré-Coeur.  A l'intérieur, un groupe de religieuses vêtues de blanc et de noir chantent dans le choeur car c'est l'heure de leur office religieux. Je les écoute pendant que Serge visite la boutique de souvenirs.

Se promener dans Montmartre, c'est effectué un "rallye". Pour ne pas se perdre dans le dédale des rues, il faut avoir une bonne carte et une boussole pour garder le nord. D'ailleurs tous les touristes ont le nez dans leurs cartes et tiennent des caucus pour décider du bon chemin à prendre... et on fait de même.

Nous trouvons enfin la rue des Saules et la petite maison rose du Lapin Agile. Elle était un des endroits préférés de Picasso du temps où ça s'appelait le Cabaret des Assassins. Nous avons découvert non loin de là un champ de vignes en pente et on y fait même les vendanges. Étonnant dans un quartier si populeux.

Nous terminons notre visite au Moulin Rouge. Nous ne pouvions pas manquer d'aller y prendre une photo, faute de pouvoir voir ses célèbres danseuses de cancan.

Après avoir mangé des quiches et de la tarte tatin à la boulangerie de quartier "Au pain rustique", nous reprenons le métro et revenons à Place de la Bastille. En début de soirée, nous prenons le train TGV pour Avignon. Nous quittons Paris à temps car une grève des transports est prévue pour le lendemain.

A notre arrivée à Avignon vers 21h30, nous allons récupérer l'auto que nous avions louée.  La résidence La Madeleine sur l'Impasse des Abeilles où nous avions réservé une chambre a été difficile à trouver. Les inscriptions des rues sont très petites et souvent inexistantes. De plus, l'Impasse nous semblait une ruelle et nous l'avons manqué. Nous avions réservé une chambre et nous avons eu un studio pour le même prix (55 euros), c'est une aubaine.


22 mai 2008 - Avignon


Tôt le matin, nous allons à la boulangerie voisine chercher des croissants et du jus. Il y a même une boucherie à un coin de rue qui offre des mets cuisinés.

Bien rassasiés, nous partons visiter la ville d'Avignon à l'intérieur des remparts où se trouve le Palais des Papes. 9 papes ont résidé à Avignon de 1305 à 1403. Il y eut des papes attirés par la diplomatie, les arts et la guerre et d'autres plus pieux. Le faste et la richesse étaient toujours présents au Palais. Aucun mobilier ni objets de cette époque ne subsistent en ces lieux. On les retrouvera probablement au Vatican. Après le départ des papes, le palais eut plusieurs vocations dont une prison, une caserne avec sa garnison militaire et maintenant un musée.

Nous ne pouvions manquer de faire une promenade sur le célèbre Pont d'Avignon, de son vrai nom Pont St-Bénezet, en turlutant la chanson de notre enfance.  Il semble inachevé mais la réalité est qu'il fut brisé par les crues du Rhône au milieu du 17e siècle et n'a jamais été reconstruit.

En après-midi nous partons en voiture pour le Pont du Gard. Serge est inquiet et nerveux pour la sortie d'Avignon, mais grâce au GPS qu'il a reçu en cadeau à Noël, nous y arrivons facilement et nous nous rendons sans difficulté à destination malgré les nombreux ronds-points.

Le Pont du Gard, considéré l'une des merveilles de l'antiquité, fut édifié en l'an 50 avant J.C. par les romains et est formé de 3 étages d'arcades. Il faisait partie d'un système d'aqueducs servant à alimenter les villes romaines.

Après notre promenade dans les sentiers entourant le pont, nous nous rendons dans la petite ville d'Uzès située à 13 kilomètres plus loin. Dans l'ancienne ville, les ruelles étroites et leurs arceaux nous transportent hors du temps.  Nous nous rendons ensuite au Duché de style féodal qui était la demeure des seigneurs d'Uzés. Nous entreprenons l'escalade des 135 marches de la Tour Bermonde qui est en fait un donjon carré du 11e siècle. Pour récompenser nos efforts, nous avons une vue magnifique sur les vieux toits de tuiles oranges de la cité.

La jolie Place aux Herbes avec ses terrasses et ses arbres majestueux nous invitent à la fainéanté.  On s'asseoit, on commande un verre et on attend 19 heures car on ne peut pas commander le souper avant cette heure-là.
Bien repus, nous revenons très tard à Avignon.


23 mai 2008 - Orange, Vaison-la-Romaine


Ce matin nous partons pour Orange un peu trop tard car nous sommes allés faire des achats à l'épicerie et a la boulangerie.  Les stationnements de la ville d'Orange sont déjà pleins et avec beaucoup de chance nous arrivons à dénicher une place.  Equipés d'une carte de la ville, nous nous rendons au Théâtre Antique où nous nous laissons transporter par le temps.  Nous nous retrouvons à l'époque romaine au 1er siècle de notre ère. La Gaule fait partie de l'empire romain. Les spectacles de mimes ayant pour thèmes des histoires romanesques et de moqueries des dignitaires sont très populaires.

Au 4e siècle, l'empire romain a perdu sa puissance. L'empereur se convertit au christianisme et les théâtres sont fermés et détruits car considérés des lieux de dépravation. Heureusement le théâtre d'Orange échappe à la destruction. En 1869 il retrouve sa splendeur et des tragédies classiques y sont jouées. Le rideau tombe et nous revenons à notre époque.

Nous achetons des sandwiches au passage et allons les déguster dans le parc à côté de l'Office du Tourisme. Nous perdons un temps fou à essayer de sortir d'Orange pour nous rendre à Vaison-la-Romaine. Même le GPS ne nous aide pas. On se retrouve dans des petites rues sans noms, puis finalement sur une route parmi les vignobles. Au moins c'est joli à voir. Finalement est apparue une pancarte indiquant Vaison-la-Romaine. Enfin nous avons retrouvé notre chemin.

Nous arrivons juste à temps pour une visite guidée des ruines romaines donnée par un guide mordu d'histoire, au langage pittoresque, qui a toujours sa propre interprétation de la façon de vivre des romains de cette époque. Sa ferveur et sa loquacité a grugé tout notre temps et c'est tout ce que nous pouvons visiter de la ville.

Nous revenons à Avignon en pleine heure de trafic et goûtons à l'agressivité des automobilistes. Ce soir nous allons chez le boucher chercher des plats cuisinés et soupons dans notre petit studio.

Vaison-la-Romaine

24 mai 2008 - Fontaine de Vaucluse, Gordes, Roussillon, Apt, Aix-en-Provence


Nous nous levons tôt ce matin. Nous achetons des croissants a la boulangerie et dès 8h00 nous sommes en route pour Fontaine de Vaucluse.  Nous arrivons même avant l'ouverture de l'Office du Tourisme et des boutiques, mais c'est parfait comme cela.  Nous sommes presque seuls dans le sentier longeant la rivière en cascade; c'est la paix totale agrémentée des chants d'oiseaux. Ceux-ci jacassent dans les arbres et sur la paroi de la montagne.

Pour nous rendre a Gordes, nous traversons de jolis petits villages qui sont situés en montagne.  La route est sinueuse et nous réserve de beaux paysages à chaque détour.  C'est une suite constante de champs de vignes.  Tout à coup, apparait Gordes, village perché dans la montagne, tout en pierres grises. On s'amuse à découvrir toutes ses calades (ruelles bordées de caniveaux à 2 rangées de pierres), ses jolies maisons de pierres et son château qui est le point culminant du village, le tout mêlé à une végétation méditerranéenne. Pas étonnant qu'il soit classé parmi les plus beaux villages de France.

Nous redescendons la montagne et nous nous dirigeons vers Roussillon. A Gordes tout est gris tandis qu'à Roussillon tout est orange, couleur de l'ocre.  Avec ses ruelles étroites, souvent en escaliers, ses maisons badigeonnées d'ocre, ses galeries où les artistes et les potiers exposent leurs créations, le village de Roussillon est un enchantement continuel.

Nous nous rendons explorer le sentier d'ocre qui nous offrent d'étonnants paysages avec ses collines d'ocre et sa flore particulière. 

Nous allons ensuite a Apt. Quelle déception!  On y a vu que des boutiques.  Nous sommes donc vite repartis pour Aix-en-Provence.  Notre hôtel "Le Cardinal" étant situé tout près du cours Mirabeau, donc dans la vieille ville, nous avons de la difficulté à trouver notre route pour s'y rendre. On est même entré dans un stationnement souterrain sans le vouloir et avons parcouru les 3 étages avant d'en ressortir.  Il a fallu garer la voiture dans un stationnement public et nous rendre à pied à notre hôtel car les stationnements sur la rue étaient pleins.

Par contre nous sommes ravis de notre chambre (no 21) qui est grande et décorée de style du 18e siècle et a une magnifique salle de bain. De plus elle donne sur la cour, mais malheureusement nous devrons changer de chambre demain. Nous aurons la chambre 12 qui, dit-on, est tout aussi jolie.

Nous allons souper dans le vieux Aix en passant par le Cours Mirabeau et explorons les petites rues à notre retour en passant par la rue de l'Opéra où est né le peintre Paul Cézanne en 1839.

Roussillon

25 mai 2008 - La montagne Sainte-Victoire


Nous voulions partir par la route D10 et commencer notre randonnée par Vauvenargues mais encore une fois nous nous perdons dans les rues d'Aix-en-Provence. Comme le GPS est perdu lui aussi, je me fie à ma boussole et on décide de faire la boucle en commençant par le sud soit par Tholonet où nous obtenons un plan et des informations sur les points d'intérêt du circuit.

La route est belle et grimpe en serpentins dans la montagne. Au bord de la route, des fleurs jaunes et rouges en buissons égaient le paysage et au loin la montagne se dessine. A St-Antonin-sur-Bayon nous nous arrêtons à la maison Ste-Victoire. Une présentation audiovisuelle munie de plateformes mobiles nous fait voyager de l'époque des dinosaures à aujourd'hui et nous fait connaître l'évolution physique et humaine de la région. Nous avons la chance de faire cette visite tôt le matin et peu de touristes sont présents. Nous sommes tout près du puits où montent et descendent les maquettes. La présentation se termine par un voyage virtuel en hélicoptère. Dans la salle de séjour; j'écris ces notes au coin d'un immense feu de bois tandis qu'il pleut toujours à l'extérieur.

Mais il faut continuer notre route et nous nous rendons à Puyloubier où il est impossible d'obtenir des places dans un restaurant. Tout est réservé car c'est la fête des mères. Au premier restaurant où nous nous sommes arrêtés, il y avait une seule voiture dans le stationnement et peu de clients à l'intérieur. A notre entrée le propriétaire nous demande si nous avons une réservation. Je lui dis que non et il me répond d'un air jovial qu'il est complet. Ca me paraissait tellement invraisemblable que je lui ai répondu en riant "Vous êtes un petit comique ! Il n'a pas apprécié mon sens de l'humour et j'ai eu droit à un savon à la française. Nous achetons finalement 2 carrés de pizza à la boulangerie et les mangeons dans l'auto car il pleut toujours.

Nous continuons notre route vers Vauvenargues en franchissant le col des Portes et en descendant les gorges de l'Infernal très boisées.  Nous nous stationnons à l'entrée du village et partons l'explorer sous nos parapluies. Son château du 17e siècle a appartenu à Picasso qui est enterré dans le parc. Nous aurions aimé aller visiter la cave des vignerons mais c'est fermé comme la majorité des boutiques et musées. Ste-Victoire est le paradis des randonneurs avec ses nombreux sentiers balisés.  Nous regrettons de n'avoir pas pu nous promener dans un de ces sentiers.

Nous revenons finalement tôt à Aix-en-Provence et profitons de l'après-midi pour relaxer. Notre nouvelle chambre (no 12) est tout aussi bien décorée mais un peu plus petite et donnant sur la rue. En soirée la rue devient calme et nous pouvons dormir paisiblement.

Demain on annonce encore de la pluie. Nous n'irons pas nous promener en bateau dans les calanques à l'est de Marseille mais nous nous dirigerons vers Arles.

Château de Picasso à Vauvenargues

26 mai 2008 - Arles


Ce matin c'est l'orage: pluie forte et tonnerre. On n'a pas envie de sortir du lit... Je me lève enfin et je vais chercher du pain au chocolat et une baguette sur la rue d'Italie pendant que Serge continue à dormir. Nous partons vers 9h00 et la pluie cesse. C'est encore bien difficile de sortir d'Aix-en-Provence ce matin car il y a beaucoup de rues à sens unique.

Notre hôtel à Arles "Le Régence" est situé sur le bord du Rhône que l'on voit de notre fenêtre. Le propriétaire est très accueillant et attentionné et c'est très propre.

Arles est une petite ville et il est facile de la visite en une journée. Elle possède des sites intéressants tels que l'amphithéâtre (les Arènes), le théâtre antique, les Alyscamps (nécropole) et le cloître Saint-Trophime. Cependant  ils sont dépourvus de panneaux explicatifs et il n'y a pas d'audio-guide, seulement un petit feuillet remis à l'entrée. On ne peut pas connaître l'histoire qui se cache derrière ces monuments.

Le fait cocasse de la journée c'est qu'un oiseau a "chié" sur la tête de Serge sous une arcade de l'Amphithéâtre. Pour la petite histoire, l'Amphithéâtre était réservé aux jeux sanglants, aux combats de faunes et de gladiateurs.


27 mai 2008 - Saint-Rémy et Baux en Provence


Nous partons pour Fontvieille et nous y découvrons le Moulin de Daudet. Qui ne se souvient pas des "Lettres de mon Moulin" d'Alphonse Daudet, dont "La chèvre de M. Séguin"? C'est là qu'il les a écrites.

Le temps est doux et l'air parfumé de thym, de romarin et de lavande. Nous partons à pied dans le sentier menant au Château de Montauban où vécut M. Daudet durant ses séjours à Fontvieille, lieu de son enfance.

Suivant les conseils des dames du château, nous nous rendons à pied au village. Un arrêt à la Cave à vin La Farandole nous permet de découvrir des trésors à rapporter et des spécialités à déguster lors de nos pique-niques. Nous jasons avec les gens du village qui sont très accueillants.

Nous poursuivons notre promenade vers Saint-Rémy en empruntant les petites routes secondaires bordées de platanes dont le feuillage forme des arches au-dessus de la route.

A Saint-Rémy, surprise! L'Office du Tourisme est fermé à l'heure du dîner. Nous utilisons donc notre GPS pour nous déplacer dans la ville. Nous découvrons la jolie terrasse de la Crêperie Lou Planet où nous dégustons de succulentes salades aux ingrédients surprenants, bercés par le vent à l'ombre des grands arbres.  Le propriétaire nous indique où nous pourrons nous procurer la bonne huile d'olive qu'il utilise pour ses salades à Pont d'Esprit.

EUREKA : Nous venons de découvrir pourquoi notre GPS nous faisait passer par des petites ruelles, routes secondaires et mêmes des rues à sens unique. Nous étions sur le mode "piéton" au lieu du mode "auto". Maintenant les indications sont exactes et précises et nous pouvons accéder aux autoroutes. Quel soulagement!!

Nous sommes maintenant en route pour les Baux de Provence qui est situé sur un éperon dénudé qui se détache des Alpilles. Les Alpilles sont des crêtes blanchâtres qui se mêlent au vert des pins et des cyprès.  Après avoir laissé la voiture en contrebas du village, nous nous rendons dans les ruelles pittoresques du village qui nous mènent au Château. 

Nous grimpons à l'assaut du site où sont installés des reconstitutions de machines de guerre médiévales. Le bord de la falaise nous offre un beau panorama sur les régions avoisinantes, les champs de vignes et les oliveraies. Mais nous sommes assaillis par le mistral qui souffle par moments à 100 km à l'heure. Je m'ancre solidement au bras de Serge pour ne pas m'envoler. 

Nous nous dirigeons ensuite vers les vestiges du château qui sont fort impressionnants. Des panneaux explicatifs et des reproductions en image nous rappellent les grandes lignes de l'histoire de cette forteresse aux 13e et 16e siècles.
Le moulin de Daudet à Fontvieille

28 mai 2008 - Nîmes, Pézenas


Nous quittons l'Hôtel Régence où le propriétaire nous a si bien accueillis. C'est jour du marché à Arles et les étals de fruits, de légumes et de vêtements s'étendent sur une grande distance le long de la rue qui ceinture le centre ville. Nous nous dirigeons vers Nîmes par la N113.  C'est tellement plus facile de se diriger depuis que nous avons ajusté notre GPS. 

A Nîmes, ville mi-romaine mi-française, nous nous arrêtons à la Maison Carré, temple romain qui fut érigé sous le règne d'Auguste à la fin du 1er siècle avant J.C.  Nous y assistons à la projection d'un film en 3D sur les "Héros de Nîmes". 

La scène s'ouvre sur l'arrivée du prêtre à l'époque d'Auguste qui nous pose la question "Qui est le plus brave des nîminois?" Sur les ailes de l'oiseau nous traversons les siècles et assistons à un combat de gladiateurs, à une bataille de chevaliers, à un duel à l'épée opposant Jean Cavalier chef des camisards à un soldat du Roi, à une corrida de nos jours. Puis nous retrouvons l'illustre prêtre qui nous chuchote la réponse à l'oreille. Pour la connaître, venez visiter Nîmes et sa maison carrée.  

Nous partons pour les Jardins de la Fontaine où nous pique-niquons sur un banc de pierres sous le regard des statues de l'époque antique.  Cet immense jardin a été aménagé au 18e siècle sur les pentes du mont Cavalier et est surmonté de la tour Magne. Le sentier qui nous y conduit est parsemé de larges escaliers à la mode italienne. Au sommet de la tour, que nous accédons par un escalier de pierre de 140 marches, nous avons une vue magnifique sur les toits roses de Nîmes. 

En revenant, nous faisons la rencontre de 2 vieux messieurs nîminois, assis sur un banc à l'ombre des arbres, qui nous parlent de leur ville et nous expliquent que l'emblème de Nîmes est le palmier et le crocodile et cela remonte à l'époque romaine. 

Ayant tellement flâné dans les jardins, nous n'avons plus de temps pour aller à Aigues-Mortes. Nous prenons donc la route pour Pézenas, où nous passerons la nuit, en empruntant l'autoroute payante qui est beaucoup moins dispendieuse que la 407 à Toronto. 

L'Hôtel Le Genieys nous déçoit. Il est quelque peu délabré et la propreté de la chambre laisse à désirer.  Impossible d'avoir une carte de la ville et nous nous perdons dans les rues en revenant du restaurant La Pomme d'Amour. 

Heureusement demain nous partons pour Perpignan en faisant escale à Narbonne et à Salse-le-Château.

Les jardins de la fontaine à Nîmes

29 mai 2008 - Narbonne, Fort de Salse, Perpignan


Pour nous rendre à Narbonne nous prenons la route payante A9, ce qui nous évite d'entrer dans la ville de Béziers à l'heure de pointe. Narbonne est la ville natale de Charles Trenet.

Après avoir stationné notre voiture, nous nous rendons visiter la majestueuse cathédrale St-Just dont la construction a débuté en 1272. Elle est plus petite que celles déjà visitées mais combien plus intime et calme.  Son cloître fleuri est un havre de paix et de fraîcheur. Elle possède des jolies gargouilles sculptées qui sont disposées dans les contreforts. A l'intérieur, les hautes voutes du choeur sont d'une grande beauté architecturale et les hautes fenêtres ont conservé de beaux vitraux datant du 14e siècle.  Face au maître-autel se dresse le buffet d'orgue datant du 18e siècle. Mes amies Liliane et Gertrude auraient sûrement été ravies de le voir.

Nous nous rendons ensuite à l'Horreum qui sont des galeries souterraines qui servaient à stocker des marchandises à l'époque romaine avant J.C.

Sur la rue, un vélo de facteur avec ses sacoches de postes est adossé au mur. Ma chère Nicole, je t'enverrai des photos pour que tu en fasses la suggestion à tes patrons; ce serait plus rapide et moins fatiguant qu'à pied.

Nous partons ensuite pour Salse-le-Château afin de visiter le fort. Comme celui-ci est fermé à l'heure du dîner, nous allons déguster des vins au Caveau du Château. Ce fut fort agréable et délicieux et nous repartons avec une bouteille de muscat dans le sac à dos. En attendant l'ouverture, nous pique-niquons sur le muret de pierres du fort. A 14h00 les portes s'ouvrent et nous entrons par le pont levi. C'est Ferdinand D'Aragon qui fit construire le fort pour défendre la frontière entre l'Espagne et la France à l'époque où Roussillon appartenait à l'Espagne.

L'ingénieur Ramirez a fait preuve de beaucoup d'avant-gardisme en construisant ce fort. Les murs ont jusqu'à 9 mètres d'épaisseur et possédait un réseau d'aqueducs très efficace. La visite guidée est très intéressante et dynamique dirigée par une dame à l'accent du midi qui connaît le fort et l'histoire sur le bout des doigts.  Les français présents à la visite interagissent avec vivacité avec la guide et ajoutent des éléments cocasses. Nous avons beaucoup aimé cette visite.

Nous terminons notre journée à Perpignan où nous passons la nuit à l'hôtel Alexander qui est situé dans le coeur de la ville. Nous stationnons notre voiture au stationnement de la Place  Central, rue Payat, qui est le plus près et le moins dispendieux. Notre chambre est petite mais  agréable et très propre.

Nous allons souper au restaurant L'Origan où ils servent des pâtes fraîches. Nous mangeons de délicieuses lasagnes. C'est la meilleure lasagne que nous ayons mangée. Je vais m'en inspirer à mon retour. Le serveur est jeune et très sympathique. Pour me permettre de goûter à différentes lasagnes; il m'apporte un duo. De plus, à la fin du repas il nous offre gratuitement une liqueur de citron comme digestif. Je crois qu'il a le goût de venir exercer son métier au Québec.


30 mai 2008 - Collioure et Vernet-les-Bains


Le ciel est bleu et annonciateur d'une très belle journée. Nous partons dés 8h00 pour Collioure au pays des catalans; nous sommes maintenant tout près de l'Espagne.

Après un petit déjeuner attablés à une terrasse sur le bord de la Méditerranée, nous embarquons dans le petit train de Banyus, en compagnie d'un groupe de touristes bretons. Il nous amène pour une ballade à travers les vignobles par des chemins pittoresques tel que le Chemin de la Galère. Nous pouvons admirer de magnifiques panoramas donnant sur Collioure et Port-Vendres.  

En route, Thierry le sympathique chauffeur et animateur du petit train mentionne qu'à notre droite se trouve les vignes de M. Parizeau. Les gens dans notre wagon se demandent qui est ce M. Parizeau; nous, on se demande s'il s'agit de notre M. Parizeau ex-premier ministre du Québec. 

Nous faisons un arrêt au Fort Saint-Elme qui surplombe la baie de Collioure et la plaine du Roussillon. Quand je pose la question à Thierry concernant M. Parizeau il nous dit que c'est bien lui. Il avait reconnu notre accent québécois et avait donné cette information pour nous. Il nous raconte qu'un jour il a vu un vieux monsieur dans ce petit triangle de vignes habillé bizarrement d'un veston et d'un noeud papillon et c'était M. Parizeau. Ce fut bien agréable d'entendre jacasser toutes ces dames bretonnes et j'ai pris plaisir à  leur faire la jasette.

En après-midi nous partons pour Vernet-les-Bains situé à 1 heure de route à l'ouest de Perpignan. Nous sommes agréablement surpris de l'hôtel Princess et de notre jolie chambre qui ouvre sur la montagne. 




Après avoir pique-niqué sur notre balcon, nous partons pour l'Abbaye St-Martin du Canigou situé à Casteil au sud de Vernet-les-Bains. Pour atteindre l'abbaye il faut marcher pendant 40 minutes sur une route en serpentins et en très forte montée. Mais ayant déjà consulté le menu de l'hôtel, je me dis qu'il me faut dépenser beaucoup de calories à l'avance.

C'est donc accroché à mon monte-pente personnel (avez-vous deviné qu'il s'agit du bras de Serge?) que j'arrive au sommet en même temps que lui. Au cours de la montée nous rencontrons un couple de pèlerins faisant le Chemin de Compostelle. Ils nous apprennent qu'en juillet ils iront en vacances au Québec. Ils seront dans la ville de Québec pour les fêtes du 400e anniversaire.

Comme nous avons 15 minutes d'attente avant le début de la visite guidée, Serge a amplement le temps d'acheter des livres dont 2 de recettes qui plairont à nos enfants surtout quand on les cuisinera.

L'abbaye a été construite au début du 11e  siècle et dédié à Saint-Martin de Tours. En 1783 les derniers moines ont quitté l'abbaye et les bâtiments furent vidés et vandalisés. C'est l'évêque de Perpignan qui racheta les ruines en 1902 et débuta la restauration. De nos jours 6 religieuses résident en permanence dans l'abbaye. Nous visitons le cloître, la crypte, l'abbatiale et la chapelle; Les habitants de la région sont très fiers de leur abbaye d'autant plus qu'ils ont oeuvré pendant plusieurs années à sa restauration.

Nous reprenons le chemin pour descendre à Casteil en compagnie d'un couple originaire de Nantes, Patrick et Mado, avec qui nous fraternisons. Ils ont la gentillesse de nous offrir un rafraîchissement à une terrasse du village. Patrick nous a raconté l'histoire de parisiens en vacances à la campagne que je vous raconterai de vive voix.

Ce soir nous prenons un autre souper d'anniversaire à l'hôtel. On l'aura bien arrosé ce 40e anniversaire de mariage au cours de notre voyage.




31 mai 2008 – Carcassonne


Nous quittons Vernet-les-Bains dès 8h00 sous une pluie fine car 2 heures de route nous attendent pour atteindre Carcassonne.

La cité est impressionnante avec sa double enceinte, ses 14 tours dans l'enceinte extérieure, ses 24 tours dans l'enceinte intérieure et son château comtal. Nous entrons par la porte narbonnaise. A notre arrivée, il y a déjà foule. On se pile sur les pieds dans les petites rues menant au château comtal. C'est une perpétuelle enfilade de boutiques et de restaurants, ce qui nous empêche de ressentir la magie du voyage dans le temps.

Ce château fut transformé en forteresse de défense vers 1226 puis détruit au cours des siècles suivants. C'est l'architecte Viollet-le-Duc qui entreprit sa restauration en 1862. Un audio-guide et des panneaux explicatifs nous font revivre toutes les parties du château. Nous nous promenons sur les étroits remparts d'où les soldats pouvaient apercevoir l'ennemi au loin. Puis nous descendons au musée Lapidère où des vestiges provenant de la cité sont exposés.

En sortant du château, nous nous dirigeons vers la Porte d'Aude pour aller explorer les lices basses (partie comprise entre les 2 enceintes) d'où nous apercevons la Tour de l'Inquisition et la Tour de la Justice.

Nous arrivons ensuite aux lices hautes et admirons les jolies tours entre les 2 enceintes. Une visite de la Basilique St-Nazaire nous permet d'admirer ses magnifiques vitraux.

Nous quittons la quiétude des lices pour revenir dans les petites rues de la ville qui sont encore plus achalandées en ce début d'après-midi.  Carcassonne est victime de son succès. Je suggère à ceux qui veulent la visite d'éviter les fins de semaine et d'arriver dès 9h00 le matin. Ce serait plus agréable sans cette sensation de foire.

Nous nous rendons ensuite à Toulouse. En ce samedi soir, il y a tellement de gens dans les rues et de détritus qu'on n'arrive pas à s'y plaire. Nous marchons jusqu'à la Garonne où la promenade entre les ponts est agréable.